Anvers, la ville des joailliers
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Deux jours à Antwerpen, juste assez pour me plonger dans un univers assez particulier où les tailleurs de pierres et les joailliers sont les maîtres des lieux. Il y a plein de boutiques de joaillerie très haute gamme et des fournisseurs d’outils pignon sur rue. Super! C’est vraiment agréable de pouvoir entrer chez un fournisseur et choisir par nous-mêmes, sur les étagères, les outils que l’on veut se procurer. Symboliquement, je me suis acheté quelques pinces, un mini marteau à riveter et un petit ramasse-pierres. J’ai adoré me promener dans les rues du quartier des diamantaires c’est très mouvementé il y a des gens habillés chics, des juifs à vélo et des camions de style Jeep ou Hummer. Je me suis alors rappelé un documentaire canadien sur les diamants (je crois que le titre était La route des diamants) que j’ai visionné il y a quelques années... Je ne pouvais m’empêcher de penser aux gens de la Sierra Leone qui se font exploiter dans les mines de diamants... Ici, je crois que l’on s’en souci peu. Par contre, dans les vitrines des innombrables boutiques l’on retrouve tout de même des certificats d’authentification. Encore faut-il bien connaître et après avoir vu le film je ne crois pas que l’on puisse remonter à la source véritable. Ces sombres pensées m’ont donné envie de m’éloigner de ce bout de la ville pour visiter le port, boire une Hoegaarden et planifier ma prochaine visite, le Zilvermuseum.
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Contrairement à la plupart des gens, je dois avouer que ce n’est pas le diamant qui m’attira dans la ville d’Anvers, mais davantage le Musée de l’Orfèvrerie Sterckshof. Situé dans un château au milieu d’un parc, ce musée présente une collection d’orfèvrerie belge du 16e siècle à aujourd’hui. J’ai adoré voir des outils datant de différentes époques. Les laminoirs à plusieurs engrenages et les presses manuelles avec de grands manches m’ont impressionnée. Les travaux de repoussé étaient magnifiquement exécutés et ces ouvrages ont fait aussi grandir ma banque d’image de motifs... Je commence vraiment à avoir envie de retourner à l’atelier... À la boutique du musée, plusieurs livres sur l’orfèvrerie, mais ce n’est pas ce qui m’attire pour l’instant. J’opte alors pour un livre sur des artistes contemporains belges dans lequel l’on retrouve notamment des sections sur le travail de David Huycke, Hannah Joris, Bram Kerkhofs et Karen Wuytens. Tous des créateurs de bijoux contemporains dont le travail est singulier et que je trouve vraiment intéressant. Malheureusement seulement quelques paragraphes sont traduits en anglais, le reste est en néerlandais...
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Avec ce livre, j’ai aussi fait l’acquisition d’un catalogue, publié par le musée, présentant le travail des finissants de trois écoles belges : Koninklijke Academie voor Schone Kunsten, Sint Lucas Antwerpen et PHL University College. Leur approche du bijou est complètement différente de la nôtre et repose davantage sur un travail de réflexion que sur une démonstration de savoir-faire. Même lorsque la qualité et la complexité technique sont présentes, l’essence de l’objet repose d’abord sur son concept. Quand l’objet est issu d’une recherche plus esthétique que symbolique, le texte d’accompagnement du travail va relater le processus, les questionnements et les intentions de recherche du créateur. Il y a aussi plusieurs pièces dont l’esthétisme questionne notre perception de la beauté et d’autre qui sont plus du côté de la narration ou de l’art relationnel à forte valeur symbolique. Malgré la diversité des approches, l’on peut sentir que la plupart de ces œuvres font partie d’un corpus en plein développement, d’un processus de recherche, d’un moment de découverte et d’exploration. C’est très vivant cette façon de travailler et je trouve que ça peut amener l’artiste à toujours pousser plus loin son travail.
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Afin de me changer un peu les idées, je suis allée visiter le Musée de la Mode où était présentée une superbe exposition nommée : Paper Fashion!. Vraiment ça valait le détour. Le papier comme alternative au textile et même comme matériau pour créer des bijoux tels ceux de la designer hollandaise Nel Linssen. Aussi, dans ce musée, au rez-de-chaussée, une exposition d’une finissante en mode de la Hogeschool Antwerpen Artesis, Alexandra Verschueren. Elle a exploré une multitude de façons de découper et d’assembler le papier pour créer des volumes et des motifs. Super pertinent et inspirant!!!
Bonjour Catherine,
RépondreSupprimerMes parents m'ont dit qu'ils sont allés te visiter récemment. Ma mère a beaucoup aimé ton travail. Je vois sur ton blogue que tu es allée en Belgique pendant que j'y étais moi-même! Dommage, on aurait pu faire quelques visites ensemble! En tout cas, si tu retourne sur le vieux continent, tu peux me faire signe!
Jérémie